Mon invitée du jour : Le simple Point.

Mon invitée du jour le simple pointAlors là bichon, cotillons, paillettes, champagne et petits fours !!!! Cette jeune femme au talent phénoménale nous fait l’extrême honneur de passer par ici pour une de ces fameuses leçons !! (Gniiiiiiiiiiiiiii ! ok Respire ! Respire !!) Racontées avec beaucoup d’humour, d’ironie et de dérision, ces leçons de vie sorties tout droit de son imaginaire sont de véritables pépites ! (Bon si t’as toujours pas compris que je suis archi-fan, je sais plus quoi faire là ! ^^) Bon assez bavasser, je vous laisse en sa charmante compagnie (et je te retrouve après hein ? non parce que t’es chez moi quand même, faudrait voir à pas l’oublier !! ^^)


Savez-vous ce que c’est d’être journaliste et de travailler pour « qui l’eut cul », le numéro un des magazines érotiques ?  C’est dur. Sans mauvais jeu de mots. C’est très dur. C’était comme être invisible et n’avoir personne à espionner ou comme avoir une carte Gold et être à découvert. Moi, Mary, diplômée d’une grande école parisienne, du haut de mes 27 ans, plus sexy que jamais, à la culture débordante et au talent à revendre, je m’étais transformée en une boule de frustration, condamnée à écrire des chroniques sur les précoces et les pervers dans un journal pour obsédés sexuels.
Alors, lorsqu’un blogueur me contacta, un lundi matin, me demandant d’écrire un article, mon cœur vacilla et me supplia de relire le message pour être certaine. Oui, malgré les cheveux en bataille dans le visage et les yeux encore collés,  je voyais juste : j’étais appelée à libérer mon savoir et dévoiler ma plume. « Carte blanche » avait-elle écrit. Il était l’heure, l’heure pour moi de devenir une chroniqueuse émérite, de dénoncer les inégalités, les injustices et les mensonges, l’heure pour moi d’être une journaliste engagée, de combattre le crime, d’informer, de servir le peuple.

J’attrapai donc un stylo, une feuille de papier, et une poignée d’inspiration. Je poussai le vieux chat croupi du canapé, l’attrapant par le col, et le jetai délicatement au sol. Ne vous m’éprenez pas, j’aime les animaux. Je les adore. Surtout depuis que ma grand-mère m’a dit un jour que celui qui n’aimait pas les animaux n’aimait pas les humains, et que celui qui n’aimait pas les humains irait en enfer. Nan, vraiment, je les chérie. Mais celui-ci, ce chat-là, c’était une exception. Je la (parce qu’une chiasse pareille ne pouvait être qu’une femelle) haïssais, elle était grosse, moche, toute rousse, et puait la pisse. Je la gardai pendant l’absence d’un voisin. Quand ce n’était pas leur chien Tintin, c’était leur félin Princesse.

Quelle conne cette Princesse ! En l’éjectant du canapé, elle avait accroché le petit pull en tricot que je portais, l’avait arraché et, s’affolant, avait sorti ses griffes acérées. Par réflexe, j’avais secoué le bras, comme pour me débarrasser d’un vilain moustique. Ce lardon de Princesse s’était accrochée encore plus profondément, et vraiment apeurée, crachait et hurlait à la mort. Je la suppliai de me libérer, de cesser le massacre, de me rendre mon bras et de déclarer forfait. Mais rien n’y faisait, elle continuait, plantant ces dents dans mon épaule, remontant jusqu’à mon cou, tel un vampire. Elle s’était transformée en monstre. Je tirai sur sa queue en hurlant, la secouai, l’agitai dans tous les sens pour qu’elle me libère et, comme un réflexe, j’attrapai la bougie sur la table basse pour frapper la bête folle. D’un coup sec et rapide, je neutralisai l’animal, allongé sur le sol, inerte. Mais très vite, sans même que je m’en aperçoive, mes cheveux prenaient feux et je me transformai en torche humaine. Je couru dans tous les sens, tentant d’éteindre la brèche, dévalisant tout sur mon passage, pour terminer ma course dans l’aquarium de bob, mon poisson rouge, sauvant mes cheveux d’une mort certaine.

Je me retournai, coupe détruite, trempée, le côté droit ensanglanté et le pull déchiré. Je jetai un regard à Princesse qui reprenait vie, m’assis de nouveau sur la cause du conflit, en acceptant finalement que le félin s’y pose à son tour. Je repris mon stylo et mon papier, et lorsqu’enfin j’allai commencer l’article de ma vie, celui qui me laissait parler de la conjoncture économique actuelle, des dernières actions du premier ministre ou de la prochaine révolution médicale, je n’avais en tête que ce chat et mes cheveux trempés. Rien d’autre.  » Journalistes de légende, prenez possession de mon corps » marmonnais-je, au rythme des ronronnements de la grosse lionne triomphante. Elle était assise de tout son plein, dégueulassant mon canapé et aveuglant ma plume. Elle avait gagné. Je ne voyais qu’elle et son gras de Garfield. Résignée, je notai fébrilement, en titre de mon article, « l’histoire d’une Princesse », et, comme une leçon, je compris que peu importe ma volonté, la force de mes efforts, au final, mes articles parleront toujours de chatte.


Alors mon bichon tu as aimé ? Franchement j’adore sa façon d’écrire ! Comment ça « je suis bon public » ? ^^ Bon je vais faire comme si je n’avais rien entendu ! Donc si tu as aimé n’hésites pas à laisser des petits commentaires tout mignons 🙂

Et surtout SURTOUT va vite voir son excellent blog où tu y liras d’autres leçons de vie ! Comment faire ? C’est très simple ! Tu cliques sur le lien, là !

Le Simple Point

Bisous bichon et à très vite 🙂

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